mercredi 10 janvier 2018

INDE, Varkala - 10 janvier 2018

L'eau turquoise, le sable fin, de drôles de petits hérons maladroits, pattes jaunes trébuchant sur les vagues, des petites filles en tenues et maquillage indiens, adorées de leurs parents et choyées sans cesse, une poignée grandissante de touristes, torses nus, déambulant tout près de l'eau chaussures à la main et, derrière ce petit monde, de petites falaises à taille humaine qui séparent la mer d'un côté et un semblant de jungle touffue de l'autre, comme on sépare deux petites frappes en bagarre.

C'est tout ce que j'avais besoin de Varkala, et c'est ce que Varkala m'a donné. Les pieds dans l'eau chaude, les yeux dans le vague, seule ou presque à regarder quelques faucons pêcher à deux ou trois mètres à peine, je pensais à ma thèse, un peu, à un roman dans lequel je décris des hérons pas bien différents, à mes scénarios, à tout ce que j'ai fait - sans doute pas grand chose, évidemment pas assez. Je n'ai pas bougé, une heure entière, ainsi plantée dans le sable jusqu'à mi-mollet et sans cesse enterrée par chaque nouvelle vague. Je n'ai pas lu, pas tourné, pas gigoté, pas parlé, pas nagé : j'ai regardé loin devant moi et, parce que la terre est ronde, à regarder si loin devant voilà que je regardais en arrière.

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