mercredi 1 septembre 2010

1 septembre 2010 - New York vol. 2

Réveillée a 7:30am, soit une heure avant mon réveil, car en France il est 13h30, je remarque que la température n'a pas baissée, et elle ne baissera pas de toute la journée. J'utilise le reste de mon forfait pour appeler mon petit ami, et je pars tranquillement pour le Monkey Bar Lounge, le bar étudiant appartenant a ma future école. Trouvant sans trop de mal mon chemin, je prends un the glace immonde (décidément, la qualité des starbucks américains est inversement proportionnelle a leur nombre), et arrive tout de même au rendez-vous plus d'une heure a l'avance. J'y fais la connaissance de deux camarades israéliennes et une autre italienne, et assiste a une banale réunion administrative…
Et me voici dans les rues. Selon les instants, je me sens tassée puis élevée par ces bâtiments gigantesques. Inutile de préciser que même mille films new-yorkais ne nous préparent pas aux splendides dimensions de cette ville. J fais quelques achats, et puis sans trop réfléchir je décide de remonter la trentaine de rues qui me séparent de central park… La torture est telle, croyez-le ou non, qu'a peine arrivée je m'assois sur le premier coin d'herbe venu et décide de m'acheter des chaussures. Absolument nécessaire. Mes pieds sont dans un tel état que je m'en séparerais volontiers. Je ne verrai pas vraiment central park aujourd'hui. J'achète une boisson (il faudra que je pense a inventer une bénédiction pour Coca Cola) et je décide d'aller a Macy’s (en métro, voyons, en métro). On m'a dit que c'était grand. On m'a dit que c'était le plus grand magasin du monde. J'y entre, et au début j'ai cette petite pensée (oh, ce n'est que ca !) et… je n'aurais pas du l'avoir. Je remarque des chaussures sympathiques et je continue mon chemin. Remarquez que ces chaussures, je ne les retrouverai jamais. 10 étages, quelque chose comme 80 escalators : j'ai beau re-parcourir le magasin en long, en large et en travers, il y a toujours un nouveau passage vers de nouveaux rayons. Deux étages de la taille d'un quartier pour les chaussures de femme, ou lesdites donzelles reproduisent Bagdad. J'ai au moins compris que le sol est l'habitat naturel des chaussures, que les femmes refusent obstinément de reposer sur les étagères. J'y ai enfin trouve les chaussures les plus confortables du monde, il fallait au moins ca. Je les enfile dans le métro et je me pose dans un petit park ou de gros écureuils viennent a quelques centimètres de tous sans inquiétude, et sans d'ailleurs que les new-yorkais aient l'air de s'en réjouir le moins du monde. Moi, si.
Je n'ai rien avale de la journée si ce n'est des boissons fraiches. Il faut dire que si pour moi jusque la avoir faim était excitant, ici je le craindrais presque. Habituellement, je suis pourtant plutôt attirée par la malbouffe, mais ici pas un plat, pas une sauce qui ne m'ait donne la moindre envie. Les odeurs sont écœurantes, les couleurs suspectes.
La nuit tombe alors que j'écris ce texte. Je vais rentrer a Harlem, mais peut-être mettre un t-shirt pour couvrir ce corset sans bretelles… sait-on jamais.
Aujourd'hui j'ai bien du parler a une vingtaine de new-yorkais, commerçants de toutes sortes, chacun d'eux chaleureux, amusant, sincèrement ravi d’être d'une aide appréciable. Je confirme aujourd'hui ce que m'avait dit hier un des jeunes a casquette a l'entrée de mon immeuble : “People here are friendly. Some are mean. But most of them are friendly.”


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